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Phénoblog

28 mars 2007

Conclusion

       Ainsi, les weblogs sont devenus en quelques années des médias à part entière grâce au fort engouement des internautes pour ce nouveau moyen de s'informer, de participer à l'information et même parfois de la créer. Les médias traditionnels et les politiques ont pris conscience de cette évolution et en tirent parti. Les plus grands journalistes consultent des blogs avant leur intervention, les médias s'allient avec des blogueurs et ceux-ci ont permis un changement notable dans la façon qu'ont les journalistes d'aborder l'information. Les politiques, eux, ont pour la plupart créer des blogs pour avoir une relation plus direct avec les citoyens et pour pouvoir tirer parti de leurs idées.

Néanmoins, ce phénomène est-il durable? Ne va t-il pas s'apparenter à celui des radios libres qui ont été rapidement contrôlées par des sociétés très influentes? Les politiques ont-ils un réel désir de conversation ou seulement une stratégie électorale?

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28 mars 2007

Un nouvel outil politique (3/3) : blog politique ou auto-promotion : les problèmes induits

Mais ce nouvel outil politique n'est pas parfait car les promesses d'interactions entre politiciens et citoyens sont globalement assez peu réalisées car ce sont souvent des équipes des candidats qui écrivent les billets et répondent aux commentaires au nom du politicien mais cela est compréhensible vis-à-vis de l'emploi du temps chargé du candidat à élection présidentielle. De plus, une très grande partie des blogs politiques sont créés uniquement pour une étape électorale sans qu'ils soient par la suite entretenus. Se pose également le problème des commentaires car même si c'est contraire à l'esprit d'internet, on ne peut concevoir qu'un politiciens laisse sur son blog des commentaires racistes, sexistes, homophobes ou à l'encontre de la personnalité politique. Un autre problème intervient ensuite, le juridique car des blogueurs ont pus être poursuivis en justice à cause de propos injurieux contre la communauté, sa ville ou ses représentants politiques. En outre, le visite de blogs politique est toute de même marquée socialement alors que le principe du blog est totalement inverse, on retrouve ici le phénomène d'émergence d'une "blogeoisie".

28 mars 2007

Un nouvel outil politique (2/3) : les campagnes "populistes" : l'exemple des présidentielles de 2007

C'est le débat sur la constitution européenne qui à intégré le blog dans la sphère politique francaise. En effet, sur les 295 sites trraitant du référendum à l'époque, on contate le déséquilibre quantitatif énorme entre les blogs du oui (79) contre ceux du non (161). Vu le succès rencontré par le reférendum, les blogs ont été entretenus, continués et jouent désormais un role primordial dans la campagne de 2007. Là encore, les rapports entre "grands" et "petits" partis politiques s'inversent car des familles comme Alternative libérale, Cap 21 ou encore le Parti Radical de Gauche sont omniprésents dans la blogosphère politique alors que des partis comme l'UMP ou le front national sont sous représentés sur la toile par rapport à leur puissance dans la vie politique mais cela se comprend parfaitement compte-tenu de leur éléctorat plus conservateur, plus agé, moins axé sur le Net alors les "petits" partis ont besoin d'Internet pour survivre et représenter leurs idées carils se sentent, et à juste titre, ignorés par les grandes chaînes de télévisions ou les grands groupes de presse.

Pour illustrer nos dire, voici 2 images très représentatives de la blogosphère politique lors du référendum constitutionnel et à l'heure actuelle dans la campagne présidentielle :

http://www.observatoire-presidentielle.fr/template/op2007/pages/images/oui_non.png (référendum) et http://www.observatoire-presidentielle.fr/template/op2007/pages/data/blogopole_rtgi.pdf (blogopole présidentielle).

Pour consulter la blogopole politique, suivez ce lien : http://www.blogopole.fr/

A titre d'exemples, voici des liens vers les blogs des candidats principaux dans la course à l'élysée :

Nicolas Sarkozy : http://www.sarkozy.fr/home/

Ségolène Royal : http://www.desirsdavenir.org/index.php

François Bayrou : http://www.bayrou.fr/

28 mars 2007

Un nouvel outil politique (1/3) : Une nouvelle plate-forme intéractive entre citoyens et politiciens

Face à la montée en puissance fracassante des blogs dans le domaine médiatique et en ayant pris conscience de cet envol, les hommes politiques se sont empressés de se saisir de ce nouvel outil politique. Aux États-Unis, le phénomène a été véritablement lancée lors de la campagne présidentielle de 2004, où dans le camp démocrate, Howard Dean a été le premier politicien important à posséder un blog. Au final, son blog lui a permis de lever plus de 7.6 millions de dollar pour sa campagne, même si cela ne lui a pas suffit puisqu'il a perdu les primaires démocrates face à John Kerry. http://www.blogforamerica.com/

En France, les blogs ont été utilisés pour la première fois en politique lors des régionales de 2004, mais leur nombre reste très faible et aucun n'a été mis à jour depuis cette échéance. C'est lors du référendum sur la constitution européenne que les blogs ont été véritablement considérés comme des outils politiques. Alors simple outil du stratège politique ou réelle révolution du débat démocratique ? Les avis divergent car même si les blogs créent un mouvement de démocratie directe entre les politiciens et les citoyens grâce aux commentaires, ils constituent plus un outil de marketing politique visant à montrer une autre facette du personnage, plus ouvert et plus à l'écoute des citoyens.

Pour illustrer ces propos, voici un podcast d'une interview de Loic Le Meur à I-Télé

http://www.loiclemeur.com/france/2006/11/307_itl_limpact.html

25 mars 2007

Une alternative médiatique (3/3) : l'intéraction entre les blogs et les médias traditionnels

Beaucoup de blogeurs ne se contentent pas de sélectionner des articles de presse. Ils vont les critiquer, les vérifier, les infirmer.
Dans un article édifiant intitulé « Comment les blogs ont changé le Times », un journaliste de l’agence United Press écrit que « les médias alternatifs basés sur Internet disposent aujourd’hui d’un pouvoir extraordinaire. Désormais, mes blogs peuvent réclamer la tête de l’une des plus puissantes figures politiques de la nation et mettre en cause la plus importante la réputation du plus important quotidien national ». En effet, les blogs ont une influence grandissante sur les médias traditionnels et ce phénomène est révélateur du pouvoir des inernautes sur des institutions censées être intouchables.
Cet article fait réference aux affaires du sénateur américain Trent Lott et d'un journaliste du New York Times qui ont tous les deux été contraints à démissionner à cause de certaines erreurs qu'ils ont commises et qui ont été révelées dans la blogosphère. Le peuple a donc pu faire entendre sa voix!
Ces médias traditionnels ayant conscience de cette évolution, la plupart d'entre eux s'approprient cette nouvelle forme de média et s'allient avec les plus grands bloggueurs. En effet, tous leurs sites comportent une rublique non négligeable sur les blogs et de nombreux journalistes consultent des blogs de réference tout les jours.
Ainsi, cela n'importe nullement que les blogs vont "tuer" ou simplement remplacer les médias traditionnels. Ils vont seuleùent les compléter et, peut-être, contribuer à les transformer.

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25 mars 2007

Une alternative médiatique (2/3) : du blogging au journalisme

  Si ce qui précède concerne principalement des informations qui proviennent à l’origine de la presse et qui sont en fait traitées et interprétées par les blogueurs, on peut constater aussi que certains blogs vont encore plus loin. En particulier, les Knowledge blogs, consacrés intégralement à un thème unique et avec des enjeux moraux, amènent de façon naturelle leurs auteurs sur la voix du journalisme http://scally.typepad.com/. Cependant blogueurs et journalistes se différencient parleurs buts respectifs : l'un publie sa propre information a son compte en suivant ses goûts tandis que l'autre la publie à la communauté entière. Mais ce qui différencie bIl en résumera les points forts, en produira des photos, synthétisera les conférences qui se sont tenues sur le sujet, confrontera les points de vue exprimés. Souvent, son blog l’amènera aussi à effectuer et à publier des interviews d’acteurs importants du domaine concerné. Bref, le blogueur sera amené, dans une large mesure, à véritable un travail de journaliste.   

Les blogueurs, n’appartiennent à aucune corporation et n’obéissent à aucune règle précise ou presque. Ils sont issus de milieux totalement différents. Ils ont toutefois au moins un point commun : la volonté, et la faculté, de commenter et créer des informations. Et dans cette mission, le fait d’être ou non journaliste n’a en réalité aucune importance.
L'exemple le plus frappant de cette catégorie de blog est le coréen Ohmynews : http://english.ohmynews.com/
. En effet, celui-ci constitue une véritable révolution en Corée de Sud dans le monde du journalisme en général puisqu'il a possède dans ses colonnes plus de 50 000 journalistes potentiels alimentant sans cesse le blog et influence considérablement la sphère politique Sud-coréenne.

               

25 mars 2007

Une alternative médiatique (1/3) : les blogs commentent l'information

Aujourd'hui, les blogs font leur apparition dans la sphère médiatique au même titre que les radios libres dans les années 70. Ce rôle important découvert pour les est possible grâce à la possibilité de laisser des commentaires et donc de réagir à l'information postée sur le blog ou de la compléter. A notre époque où on peut dénoncer la "surinformation", les blogueur peuvent filtrer, aseptiser, hiérarchiser les informations présentes sur la toile. Si les blogueurs sont qualifiés de fiables, ils constituent une véritable source d'information supplémentaire pour les médias traditionnels et les journalistes sont en mesure, avec les commentaires, de pouvoir analyser tous les points de vue différents sur la question et ainsi enrichir leurs articles. La gratuité de ce nouveau média constitue donc sa force majeure. Comme il a été dit sur CNN : « Bienvenue dans le journalisme de l’Internet où quiconque armé d’un ordinateur et d’un modem peut se targuer d’avoir presque autant de pouvoir que le producteur d’une grande chaîne TV ou le rédacteur en chef du New York Times ». Bien entendu, cela n’enlève en rien à la qualité de la source d’information que peut constituer un journal ou une chaîne de télévision. Les blogs constituent juste un complément, une source alternative qui peut parfois dénoter avec le discours ambiant ou être très performante sur des sujets peu couverts par les médias.

A titre d'exemples, il convient de citer Slashdot : <http://slashdot.org/>
Slashdot est probablement le plus grand blog d'information du monde.

Mais du coté français, nous ne sommes pas en retrait grâce à Loïc Le Meur, notre grand blogueur national :
http://loiclemeur.com/france/

18 mars 2007

Les raisons d'une évolution grandissante (3/3) : l'expansion d'un phénomène social

       En France, c'est la radio Skyrock qui, par ses Skyblog, a véritablement lancé la mode des blogs. En effet, en 2006, 6 millions de Skyblogs ont été recensés avec plus de 750 millions de commentaires, http://www.skyblog.com/. Cette expansion importante s'explique par de multiples aspects. Le blog reste aussi un excellent moyen de se démarquer, de s'affirmer face aux autres et permet aux plus marginalisés des adolescents de donner leurs avis au même titre que n'importe quel autre jeune qui lui aussi, suit ce phénomène de mode colossal.

        Au delà du phénomène de mode, le blog répond à toute sorte de besoins psychologiques : celui de se faire écouter ou se faire comprendre vient en premier mais il est à double tranchant car si le blog ne provoque aucune réaction, le malaise ne peut que s'aggraver. (inversemment citons le skyblog http://deprime-land.skyblog.com/ qui provoque de multiples réactions à propos du mal-être apparent du blogueur). Le blog peut permettre de s'évader grâce à quatre facteurs : l'anonymat qui garantie une certaine sécurité, la distance qui sépare blogueur et lecteur peut aussi rassurer, l'asynchronisme qui permet à n'importe qui de publier un billet ou un commentaire quand il le souhaite et l'absence de nivellement de la société qui fait que les blogs passent outre les différences sociales. Autre besoin psychologique : la création d'une utopie, d'un univers sentimental qui offre au blogueur et au lecteur d'entre dans un monde parallèle parfait. A l'inverse, les "gueuloirs" permettent de faire passer ses mécontentements, ses frustrations contre tout et n'importe quoi. D'abord, les blogs s'affirment comme une nouvelle forme d'exhibitionnisme pour les jeunes : "je blogue parce que je veux exister". Les blogs apparaissent donc désormais comme le dernier îlot pour certains adolescents qui se sentent délaissés. Sur un blog, tout est prétexte à discussion que ce soit de l'actualité, la politique, le cinéma, la musique, le sport (plutôt pour les hommes) ou alors des difficultés rencontrées dans la vie de tout les jours voire des points plus intimes (pour les femmes). Avec la possibilité de poster des commentaires, le dialogue entre les internautes est rendu plus facile.

        Ainsi, une société toute entière s'est donc constituée ou chacun apporte sa petite pierre à l'édifice lequel ne cesse de croître. Cependant, deux classes antagonistes se démarquent : d'un coté les jeunes qui communiquent avec leur langage texto SMS et de l'autre une blogeoisie : "En quelques clics, certains petits nouveaux deviennent grands", explique Loïc Le Meur. Autre propriété de la blogosphère : le blogueur est consommateur et producteur de l'actualité même si un conflit est possible avec les médias classiques car sur la toile, les articles ne sont pas vérifiés et peuvent conduire de fausses informations.

        Le monde des blogs possède aussi ses personnalités; des blogueurs à l'influence non négligeable. A ce propos, un article expliquant les modalités nécessaires pour devenir un blogueur influent. Voici le lien: http://okcowboy.over-blog.com/article-2304154.html

Voici un podcast réalisé par pointblog.com sur le phénomène skyblog, interview du directeur de Skyrock:

http://www.pointblog.com/past/2005/05/27/podcast_serie_1_frank_cheneau_skyblog.htm

18 mars 2007

Les raisons d'une évolution grandissante (2/3) : le développement de la connectivité à Internet

        A l'inverse de la télévision et de presse et sûrement grâce au déclin de ces derniers, Internet s'est répandu à une vitesse ahurissante dans le monde entier. Les internautes terriens se comptent maintenant en milliards !

Evolution du nombre de blogs :

blog

        Cette expansion s'explique par plusieurs facteurs. Le plus évident est celui des prix qui ont largement diminués; tant ceux des ordinateurs (portables et familiaux), que ceux proposés par les opérateurs afin de bénéficier d'internet (le plus souvent en haut-débit). Cette initiative est d'ordre mondiale puisque c'est au sommet du G7 en 1994 puis en 1995 que les différent gouvernements ont encouragé le développement de ce nouveau média en puissance. Internet étant le support des blogs, l'évolution du premier est très étroitement liée à celle du second. En effet, entre 2004 et 2006, leur nombre est passé de 5,4 à 63,1 millions dans le monde. La blogosphère a donc vu sa taille se multiplier par 11 en 2 ans ! A titre d'exemple, en octobre 2006, 100 000 blogs sont apparus chaque jour !

17 mars 2007

Les raisons d’une évolution grandissante (1/3) : le déclin des médias

       Une des multiples raisons de la montée en puissance fracassante des blogs est tout d'abord le déclin des médias traditionnels, en l'occurrence la télévision et la presse.
        En ce qui concerne le premier, même si les ménages français possèdent globalement presque tous un téléviseur, l'audience décroit d'année en année et ce phénomène a pour origine divers facteurs.
Premièrement, la qualité des programmes. En effet, c'est la recherche constante de l'audience, un des fondamentaux de la survie des chaînes télévisées, qui pousse ces dernières à diffuser aux heures de pointe des programmes sans intérêt primordial, mais qui touchent le maximum de téléspectateurs ( citons notamment "à prendre ou à laisser" par exemple ou encore "L'île de la tentation"). Ajoutons à cela le ridicule parfois frappant de l'information véhiculée par la télévision. Ainsi, il est fréquent que la dernière partie du 20h de TF1 soit consacrée à un fait plus que banal alors que tant d'autres sujets mériteraient une attention des plus vives ! De plus, la connivence de plus en plus fréquente entre politiciens et journalistes peut rendre sceptique le téléspectateur. La publicité joue également un rôle prépondérant dans cette lassitude du téléspectateur à l'égard de la télévision. Elle est désormais quasiment insoutenable tant le flot d'informations est important une fois la page publicitaire lancée! Le téléspectateur, sachant pertinemment qu'il ne retiendra pas en mémoire toutes ces solicitations, préfère logiquement changer de chaîne.Finalement, c'est un téléspectateur méfiant ou "gavé" qui se sépare progressivement de la télévision au profit d'internet qui augmente ainsi considérablement ses affluences.

De son coté, la presse, connaît, elle aussi malheureusement, une véritable crise. Les facteurs sont moins nombreux mais beaucoup plus difficiles à encaisser notamment pour la presse payante.Le premier réside dans l'essor de la presse gratuite (métro, 20 minutes pour citer les plus connus) qui s'est largement répandu ces dernières années.Toutefois, le coup le plus dur fut porté par le média télévisé. En effet, la réduction significative des tirages correspond à la démocratisation de la télévision au sein des foyers. Ensuite, la division de la presse en de nombreux journaux thématiques ou magazines spécialisés (sport, people, informatique, loisirs etc.) s'est effectuée au détriment de la presse généraliste incarnée par de célèbres quotidiens tels que Le Monde ou Le Figaro. Ce climat d'incertitude planant autour de ces deux médias jusqu'ici incontournables participe donc à un développement inarretable d'internet où les blogs se creusent et confortent une place de plus en plus influente.

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